Le blogue d'Orélie - Musée des religieuses hospitalières
Musée des religieuses hospitalières de Saint-Joseph
Il y a de cela 387 ans, Sœur Marie-de-la-Ferre et Jérôme le Royer de la Dauversière fondèrent la congrégation des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph. Il y a de cela 364 ans, trois sœurs hospitalières montèrent à bord d’un navire français direction l’Hôtel-Dieu de Montréal. Il y a de cela 150 ans, sept sœurs hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal quittèrent leur résidence pour s’établir à St-Basile, où fut finalement établi le premier hôpital du Madawaska.
Autrefois une simple cabine en bois, l’édifice s’est depuis transformé en un magnifique bâtiment de brique, lesquelles ont été maçonnées à partir d’argile découverte à même la propriété. Sœur Maillet, l’une des sœurs fondatrices de l’Hôtel-Dieu de Saint-Joseph, en est rapidement devenue Mère Supérieure, succédant à Mère Louise-Virginie Davignon. Cette première a mis sur pied la briqueterie qui a non seulement crée les matériaux pour construire l’édifice, mais qui a aussi permis à l’hôpital de garder ses fonctions pendant cette période financièrement difficile. Malgré les nombreux obstacles, les sœurs ont réussi à prospérer à travers les années, soignant des milliers de gens, hébergeant et éduquant innombrables orphelins, tout cela sans rien réclamer en retour.
Je pourrais élaborer à propos de la riche histoire des sœurs pionnières de la région, mais je vous donne l’opportunité d’en apprendre plus à ce sujet en visitant le musée des religieuses hospitalières de Saint-Joseph, ironiquement situé à St-Basile. La référence à Saint-Joseph n’est pas en lien avec la paroisse, mais bien envers la figure religieuse, qui est le saint patron des familles, des pères et des travaillants.
L’effort des nombreux ouvriers acharnés était évident. L’imposante cathédrale se dressait au-dessus de nos têtes, fière et robuste. Alors que nous approchions l’entrée du musée, des gens nous observaient du haut des balcons de l’école, depuis réaffectée en bloc-appartements.
Sœur Beaulieu, archiviste, nous a accueillis à la porte, puis dame Linda Thibodeau, son assistante, s’est jointe à nous pour la visite. Dès que nous avons mis les pieds à l’intérieur, j’ai été surprise par le nombre d’objets exposés. Plusieurs étagères vitrées étaient remplies d’artéfacts originels, utilisés par les sœurs pendant leurs années d’activité. J’avais déjà hâte d’apprendre le contexte derrière chacun d’entre eux.
Certains de ces artéfacts assistaient avec l’autosuffisance des habitants, comme des outils pour le temps des récoltes, la fabrication des vêtements et la préparation de nourriture. D’autres étaient reliés au bon fonctionnement de l’hôpital et à la guérison de ses patients. J’ai été surprise de voir le niveau d’organisation et de collecte de données que ces dames maintenaient. Chacun des patients ayant séjourné à l’hôpital est archivé dans d’énormes livres détaillant leur condition. D'autres objets rappellent notre jeunesse dans une école presque inchangée depuis. Et bien sûr, un segment de la pièce est consacré aux rites religieux, affichant les plus belles reliques ayant autrefois servi au culte.
Mais pour en apprendre plus à leur sujet, je crains bien que ce blogue ne soit pas la source que vous cherchez. Si vous souhaitez satisfaire votre curiosité, je vous redirige vers le musée des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph au 429, rue Principale à St-Basile. Les visites sont offertes sous réservation à 3$ pour les adultes, 2$ pour les aînés et les étudiants, et c’est gratuit pour les enfants. La porte du musée est sous les escaliers de la cathédrale, elle est bien cachée! Vous pouvez aussi les contacter au 506-263-9031 ou par courriel au archivesrhsj@gmail.ca. Sinon, accédez au www.rhsjstbasilenb.ca pour leur site internet.
Elles ont toutes les réponses à vos questions, et elles se feront une joie de vous accompagner à travers leur histoire. Cette année, vous pourrez même leur souhaiter un joyeux 150e anniversaire!
En se laissant une fois de plus, je vous remercie pour votre attention!
Merry meet again!
Orélie Albert,
Centre d’information aux visiteurs d'Edmundston